Posté par Emilie Leroux, le 17 septembre 2015
Depuis la conférence de consensus du 5 mars 2004 sur la Gestion préopératoire du risque infectieux, il s’est quasiment écoulé dix ans. Les recommandations émises à l’époque ont permis de formaliser une véritable stratégie de prévention du risque infectieux lié à l’acte opératoire incluant le patient dans les actions de prévention.
Ces préconisations ont même été en avance dans certains domaines comme dans le cas du type d’antiseptique recommandé pour la désinfection cutanée qui basée sur quelques preuves scientifiques (B3) et du bon sens avaient à l’époque recommandé l’utilisation d’antiseptique alcoolique sur la peau saine. Ceci a été confirmé par des études cliniques récemment publiées (Darouiche 2010).
Depuis cette conférence de consensus, plusieurs recommandations internationales ont été publiées tant américaines (Anderson 2008, Mangram 1999) qu’anglaises (NICE 2008) et la promotion de la check-list « Sécurité du patient au bloc opératoire » en France par la Haute Autorité de santé (Haute Autorité de Santé [HAS] 2012) a permis de rappeler l’importance de la préparation du champ opératoire et de l’antibioprophylaxie.
De nouvelles publications sur le portage nasal de Staphylococcus aureus notamment celle de Bode et al (Bode 2010) ont soulevé la question de l’actualisation de la question 1 « En préopératoire, quels dépistages systématiques et quelles stratégies préventives appliquer pour réduire le risque infectieux ? ». Tout ceci a conduit la Société française d’hygiène hospitalière (SF2H) en lien avec les sociétés partenaires quant au sujet d’intérêt de proposer une réactualisation de certaines recommandations de 2004. Ludwig Serge Aho Glélé et Didier Lepell etier ont coordonné ce travail de mise à jour et au nom de la société, je les remercie de l’énorme travail réalisé ainsi que l’ensemble des membres du groupe de travail. Cette actualisation, basée sur une méthodologie scientifique rigoureuse utilisant notamment la méthode Grade permettant une meilleure analyse de la littérature scientifique, nécessitera une appropriation par les différents acteurs puis une discussion pluridisciplinaire visant à définir dans son établissement la stratégie de meilleure prévention du risque d’infection du site opératoire.
Mise à jour de la conférence de consensus - Gestion préopératoire du risque infectieux